Borderline (Frontera)
fotos
de Charles Paulicevich
Texto en francés
Granon éditions, París
64 páginas, impresas en papel Fedigroni, estampado en caliente y en relieve en la cubierta, encuadernación cosida con hilo de lino.
«Entonces miré una cosa invisible habitada por diferencias que no se pueden ver: una frontera del lenguaje. Flamencos y valones separados por una lengua, una historia, una cultura; al informar sobre los acontecimientos en ambos lados, estas fotos tienden, sin embargo, a mostrar una condición común. »
Esta obra fotográfica sigue la frontera lingüística, topológica y administrativa que divide de punta a punta a un pequeño país entre dos entidades cuyo conflicto está en el centro de los acontecimientos actuales. Esta frontera separa a los flamencos y a los valones según una lengua, una historia, una cultura, como si la división de Bélgica fuera la apoteosis del principio nacional.
Las imágenes de Charles Paulicevich, que muestran los acontecimientos que tienen lugar a ambos lados de esta frontera, tienden sin embargo a mostrar una condición común, hasta el punto de hacer imperceptible y evanescente esta línea de demarcación, que se supone que mantiene a dos comunidades a distancia una de la otra. Mientras que la frontera regional y nacional vuelve a estar en primer plano en todo su aspecto contradictorio en un mundo globalizado, este espacio parece estar marcado por ningún rastro de los impulsos de encierro; más bien, de estas imágenes emana un imaginario común, anclado en un pasado obsoleto y resistente a su alteración, a los que viven y habitan estos lugares o a los que participan en estos diversos acontecimientos. Este espacio aparece, en esta obra, como congelado, inmune a las dinámicas que trabajan el país desde dentro y desde fuera – invirtiendo así la noción de la frontera, supuestamente el lugar de su encuentro y confrontación.
Texto Louise Carlier et Joan Stavo-Debauge
Borderline
Photos
de Charles Paulicevich
Texte en langue française
Granon éditions, Paris
64 pages, 210x130mm, imprimé sur papier Fedigroni, marquage à chaud et gaufrage sur la couverture, reliure cousue fil de lin.
« Alors, j’ai regardé une chose invisible habitée de différences qui ne se voient pas : une frontière linguistique ». Flamands et Wallons séparés par une langue, une histoire, une culture; en rendant compte d’évènements de part et d’autre ces photos tendent pourtant à montrer une condition commune. »
Ce travail photographique suit le tracé de cette frontière linguistique, topologique et administrative qui divise de bout en bout un petit pays entre deux entités dont le conflit fait le cœur de l’actualité. Cette frontière sépare les Flamands et les Wallons selon une langue, une histoire, une culture, comme si le découpage de la Belgique était l’apothéose du principe national.
Rendant compte d’évènements qui se déroulent de part et d’autre de cette frontière, les images de Charles Paulicevich tendent pourtant à montrer une condition commune, jusqu’à rendre imperceptible, évanescente cette ligne de démarcation censée tenir à distance deux communautés l’une de l’autre. Tandis que la frontière régionale et nationale revient sur le devant de la scène dans tout son aspect contradictoire dans un monde globalisé, cet espace ne semble être marqué d’aucune trace des pulsions de clôture.De ces images émane plutôt un imaginaire commun, ancré dans un passé désuet et résistant à son altération, à ceux qui vivent et habitent ces lieux ou à ceux qui participent à ces différents événements. Cet espace apparaît, dans ce travail, comme figé, immunisé face aux dynamiques qui travaillent le pays de l’intérieur et du dehors – inversant par là-même la notion de frontière, supposée être le lieu de leur rencontre et de leur confrontation.
Texte d’après Louise Carlier et Joan Stavo-Debauge